Une chienne égarée à l’aéroport de Roissy retrouve sa maîtresse
Plusieurs jours de recherches intenses auront été nécessaires pour retrouver une chienne échappée de sa cage de transport lors du déchargement d’un avion à Roissy-Charles de Gaulle (95). Amalka et sa maîtresse sont enfin réunies. Le récit de 30 Millions d’Amis.
Tout est bien… qui finit bien ! Amalka, une chienne âgée de deux ans, perdue au sein de l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle (95) a été remise à Míša, sa maîtresse jeudi 28 novembre 2024, après neuf jours de recherches assidues. En provenance de la République Tchèque, toutes deux devaient se rendre aux Etats-Unis après une escale à Paris. « [Elles] pourront regagner leur destination finale prochainement », confirme la compagnie Air France.
Un dispositif de recherches « sans précédent »
Mardi 19 novembre 2024, Amalka s’était échappée de sa cage de transport « lors des opérations de déchargement », a appris 30millionsdamis.fr auprès de la compagnie Air France, à bord de laquelle Míša et sa chienne avaient embarqué. À l’ouverture de la soute, l’animal a pris la fuite sous les yeux des employés qui n’ont pas réussi à le rattraper.
Pour la retrouver, un dispositif « sans précédent » a été déployé durant plus d’une semaine par la compagnie aérienne sur l’ensemble de la plateforme de Paris CDG. Salariés d’Air France, volontaires, personnels de Paris Aéroport ainsi que l’ensemble de la communauté aéroportuaire de Paris CDG, se sont mobilisés jours et nuits pour localiser et capturer la chienne. Le personnel était accompagné de la brigade des sapeurs-pompiers de Paris et de vétérinaires rendus sur place. Enfin, des bénévoles des associations Cats in the air et Capture Yala, spécialisés dans la capture d’animaux errants, ont assisté la maîtresse d’Almalka à plein temps.
Deux pistes fermées
Des battues « régulières » ont été organisées « en présence de la cliente (y compris la nuit) », un drone utilisé par la Gendarmerie du Transport Aérien (GTA) survolait le site, et des avis de recherches ont été affichés afin d’identifier l’animal et « sensibiliser les personnels de l’aéroport ».
Mercredi 27 novembre 2024 l’aéroport décide même de fermer deux pistes sur quatre ! Si la chienne a bien été aperçue çà et là à plusieurs reprises, toute tentative d’approche se soldait par un échec : « Elle était apeurée, même par sa propre maîtresse », affirme un porte-parole d’Air France à 30millionsdamis.fr. « C’est la première fois que cela se produit, confie Manuela Vidal, présidente de l’association Cats in the air à 30millionsdamis.fr. Almalka est une chienne de support émotionnelle, il est probable qu’elle ait dû être confrontée à son propre stress en perdant ses repères ».
La chienne a été retrouvée à l’extérieur de l’aéroport
Soulagement le jeudi 28 novembre lorsque Amalka est localisée sur une aire de jeux de Dammartin-en-Goële (Seine-et-Marne), situé à quelques kilomètres de l’aéroport. L’animal aurait été aperçu par un promeneur, et des agents municipaux ont installé ont clôturé le square pour ne pas perdre sa trace. Lorsque sa maîtresse est arrivée sur place, Amalka lui a sauté dans les bras. « Il y a eu beaucoup de larmes, de la part de sa maîtresse mais également de nos bénévoles », raconte Manuela Vidal Un moment d’émotions partagée par la jeune femme sur son compte Instagram !
©Cats in the air
La Fondation 30 Millions d’Amis salue l’importante mobilisation menée pour retrouver Amalka. Durant neuf jours et huit nuits !
Que dit la loi ?
La mésaventure d’Amalka n’est pas un cas isolé : « Il y a quelques années, une jeune chatte, Teddy, s’était elle aussi échappée de sa cage de transport. Elle avait été recueillie par une habitante qui en avait pris soin jusqu’à ce qu’elle soit récupérée », relate Air France à 30millionsdamis.fr.
Mais que se passe-t-il pour le maître si la compagnie aérienne perd toute trace de son animal de compagnie ? « Dans le droit international, la Convention de Varsovie est le seul texte applicable en matière de transport aérien, explique Me Xavier Bacquet, avocat de la Fondation 30 Millions d’Amis. C’est-à-dire que le chien est considéré comme un bagage, même si le Code civil français le définit comme un être douée de sensibilité »… En clair, si votre compagnon est égaré, vous percevrez une indemnisation déterminée « en fonction du poids de l’animal », en vertu de la loi, déplore Me Xavier Bacquet.
Chaque année, 35 000 animaux voyagent à bord du trafic aérien, depuis l’Aéroport de Paris, selon Cats in the air. Parmi eux « 3 à 5 animaux » finissent malheureusement égarés, « et il n’est pas concevable pour les passagers de finir leur trajet sans leur animal de compagnie », confirme la présidente de Cats in the air.
2024-12-09 12:00:00
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