Le Georges Cat, ce concept d’hôtel de luxe pour chats en pleine expansion autour de Nantes

Le Figaro Nantes

Des chambres «dignes d’un palace». Individuelles ou familiales. Avec un confort maximal. Bienvenue au Georges Cat. Dans ce concept de pension féline de luxe, dont le nom fait référence au prestigieux Georges V parisien, les humains n’ont pas leur place. «Notre hôtel pour chats accueille vos boules de poils (qu’ils soient chatons, adultes, timides, râleurs ou hyperactifs) dans le confort d’un loft spacieux de plus de 150 m²», indique le site internet de la marque dont la communication est très soignée et ressemble à un vrai palace. Les propriétaires peuvent confier leur félin pour environ 25 euros la nuit en baisse saison, et 27 euros en haute saison (vacances scolaires et ponts). Les prix sont ensuite dégressifs. L’aspect luxueux se traduit par une attention particulière envers le bien-être animal. 

Lancée d’abord dans la ville de Vertou en 2020, au sud de Nantes, cette pension cinq étoiles est en train de se développer. Un premier franchisé a déjà ouvert à Orvault, au nord de Nantes. «Chaque chat a son espace privé avec un griffoir, un lit suspendu, une litière, une fontaine à eau…», explique Emeline De Sampaio Portela, gérante du nouvel établissement orvaltais, inauguré le 3 octobre dernier après son ouverture le 26 juillet. Auparavant, l’assistante spécialisée vétérinaire avait exercé dans celui de Vertou. «Une fois en confiance, le chat peut aller où il veut» : dans un espace de 250 mètres carrés qui lui est réservé, les boules de poils peuvent se balader partout, dans un jardin clôturé ou encore dans la salle de jeux. Avant de retourner dans une des 39 chambres le soir à 19h. «C’est un peu comme un centre aéré», résume la jeune femme de 28 ans qui, parfois, prodigue des soins aux animaux. 

Les propriétaires sont de plus en plus prêts à mettre de l’argent pour le bien-être de leur chat

Emeline De Sampaio Portela, gérante du Georges Cat d’Orvault

Si actuellement, toutes les chambres ne sont pas réservées en raison de sa récente installation, Emeline De Sampaio Portela observe une progression. «On voit de plus en plus de demandes. Les clients sont très divers : cela va de la vingtaine jusqu’à 80 ans. Cela peut être pour des raisons professionnelles, des déplacements, des hospitalisations, des vacances ou un déménagement», souligne la professionnelle qui exerce avec une alternante. L’ouverture de ce centre répond aussi à un désengorgement de celui de Vertou : «En février, il était déjà plein pour la période de mi-juillet à fin août. On était complet de plus en plus tôt», se souvient-elle à propos de ses deux ans et demi passés là-bas. «Ce ne sont pas forcément ceux qui gagnent le plus qui viennent. Les propriétaires sont de plus en plus prêts à mettre de l’argent pour le bien-être de leur chat», remarque-t-elle. 

Si la marque vise d’abord une clientèle CSP+, la fondatrice Maggy Daunas constate elle aussi qu’un public plus large s’y retrouve. «On peut avoir des gens pour qui le chat est vraiment un membre de la famille. Ils préfèrent sortir un peu plus d’argent mais savoir que leur chat sera bien, quitte à se priver un peu sur leur budget vacances. Il y a aussi des personnes célibataires qui n’ont que leur chat au quotidien, c’est un vrai compagnon de vie», cite-t-elle en exemple. Infirmière vétérinaire pendant 18 ans, la Vendéenne de naissance s’est rendu compte qu’il y avait un marché et une réelle demande. 

La banque l’encourage

«Pour les chiens, il y a déjà des infrastructures mais les chats, eux, sont souvent mélangés avec les chiens. Le but était de faire quelque chose pour les chats, en haut de gamme, où le bien-être animal est vraiment prioritaire. C’était très innovant, il n’y en avait que deux ou trois en France», se remémore-t-elle. Lorsque Maggy Daunas a commencé à plancher dessus, on la regardait avec de grands yeux. Elle a rapidement fait ses preuves, malgré la période de Covid. Seulement un an après l’ouverture de la pension de Vertou, elle a pu réaliser les dix chambres supplémentaires prévues en cas de succès. Ensuite, elle a été encouragée par sa banque à participer au concours «Passeport pour la Franchise», organisé en lien avec la Caisse d’Épargne. Elle a été lauréate et a pu bénéficier d’un accompagnement pour lancer sa franchise. Elle n’avait pas du tout prévu de le faire si tôt.  

Désormais, l’entrepreneuse compte développer le Georges Cat dans les villes de plus de 100.000 habitants. Elle recherche prioritairement des auxiliaires spécialisés vétérinaires ou propose une formation en ligne à ceux qui n’ont pas ce diplôme. Prochainement, la chaîne pourrait ouvrir à Toulouse, où les discussions sont très bien parties, mais aussi à La Baule, Lille et en région parisienne.